18/04/2007

Carte de fidélité : Chi va piano... ménage ses sous !

Je viens de recevoir ma nouvelle carte de Fidélité Petit Bateau ... mais j'en avais déjà une ! medium_logopetitbateau.gifSauf que celle d'avant ne m'offrait pas grand chose. Elle servait tout juste à donner mon numéro quand je faisais un achat en magasin , et encore , car il fallait vraiment que je sois motivée pour la garder en portefeuille puisqu'elle ne m'offrait rien ! Et maintenant ? Et bien "elle-transformera-mes-achats-en-toupies-qui-se-transformeront-en-cadeaux!" Enfin un peu de générosité !

Donc si je comprends bien ce qui s'est passé, Petit bateau s'est en fait donné le temps d'étudier ses clientes avant de monter un programme de fidélité Version 2:
On a doté les clientes d'une carte à faible pouvoir attractif, d'une part pour voir celles qui étaient vraiment motivées et fidèles à la marque , et d'autre part -et surtout- pour analyser leur panier moyen et avoir une analyse RFM (récence-fréquence-montant) suffisante . Tout ça pour calculer l'économie du futur programme au plus juste et ajuster soigneusement le niveau de générosité (montant des "remises" offertes) suite aux analyses faites ! Donc on finit par offrir quelque chose.. mais des cadeaux et non des bons d'achat , comme cela la cliente ne pourra jamais exactement calculer le niveau de remise qui lui est faite par rapport à ses montants d'achat..:(

Un peu mesquin du point de vue du client , certes .. mais diablement efficace d'un point de vue économique ! Pour avoir essayé à la demande de certains clients de construire des programmes de fidélité sans aucune vision de panier moyen et de segmentation client, je peux confirmer que c'est bien la méthode à utiliser quand on veut maîtriser les coûts de son programme !

medium_instants_nature.2.jpgElle a d'ailleurs aussi été utilisée par Nature et Découverte, qui vient de lancer son programme de fidélité "Instants Nature" après avoir étudié ses tickets de caisse pendant un an et interrogé plus de 1000 clients sur leur comportement RFM. Au final , un programme payant (6€ : ça permet de bien segmenter les clients les plus motivés et ça finance bien la communication !) et qui propose "du relationnel et du transactionnel"(sic) ( Ca par contre , ça ressemble furieusement à l'argumentaire que je faisais moi-même à une époque quand je leur proposais de monter leur programme .. )
Mais bon attention, Nature et découvertes "ne vend pas du prix" et "la partie transactionnelle ne se base pas sur des réductions et cadeaux , mais sur des bénéfices pédagogiques" déclare Françoise Vernet , Directrice Marketing et communication à Marketing Magazine (Mars 2007).. donc ça ne coûte pas trop cher non plus ..

Ces deux enseignes ont ainsi mis en place , en prenant leur temps, des programmes de fidélité en cohérence avec leur positionnement et leurs "valeurs" haut de gamme, en offrant plus de service que de prix, plus d'"émotion" que de "transaction". Efficace, relativement peu coûteux ; reste à savoir combien de clients sont maintenant "encartés", et quelle augmentation de panier moyen on en obtiendra..

11/04/2007

Fidélité multicartes ...multipliez les points !

Parmi les derniers progrès de la carte de fidélité, on compte les programmes multipartenaires , c’est-à-dire les réseaux ou groupe de programmes qui ont associé
• d’une part des émetteurs des programmes de fidélité auparavant
• et d’autre part des réseaux de distribution émetteurs de cartes eux-même ou acceptant simplement les autres cartes, et leur donnant des points pour chaque achat.
medium_logo_smiles.jpgEn France ces programmes sont Smiles’ (qui regroupait jusqu’à peu 8 enseignes dont Casino et SNCF - géré par Laser), Mouvango , qui regroupe les cartes Accor Mouvango, Total et Europcar , autour de l’univers du voyage et du déplacement (géré par Accentiv’ /Accor), et Maximiles, qui opère sur des achats en ligne.medium_mouvango.png

Cette association est censée bénéficier à tout le monde :
• le porteur d’une carte, qui peut gagner des points non seulement dans son enseigne d’origine mais aussi dans d’autres, et ainsi multiplier ses occasions de gain de points ;
• le propriétaire émetteur de la carte de fidélité, qui donne ainsi plus d’intérêt à sa carte, faisant en sorte qu’elle reste dans le portefeuille de son client, et fait financer des « points » par d’autres enseignes que la sienne (ce qui allège l’économie du programme),
• et le réseau « bonusseur » qui attire chez lui des clients autres que les siens, lesquels ont parfois des profils intéressants pour lui
« Tout bénéf » donc ..

Mais le principe est parfois battu en brèche, quand les clients porteurs de carte « oublient de visiter les réseaux partenaires, …où quand ils jouent le jeu des « double cartes » pour en profiter en maximum, et éventuellement aller vers un autre programme quand les cadeaux à gagner sont plus intéressants ! Exemple moi : J’avais la carte Monoprix, qui me permettait de gagner des Smiles et de les utiliser dans un catalogue cadeau assez varié, certes , mais pas forcément très différent de celui des programmes auxquels je suis aussi affiliée.

medium_sncf.jpg
Mais du jour où SNCF Grand Voyageur a intégré Smiles, je n’ai plus utilisé que la carte SNCF, pour des achats chez Casino ou Galeries Lafayette ou même Monoprix ; tout simplement parce que je préfère accumuler des points pour avoir des billets de train gratuits, que pour acheter un vol en montgolfière ou un stylo Waterman… ! Moralité les partenaires Smiles aident bien la SNCF à financer son programme…

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