Marketing is design

- Laurent Amar, président de Monceau Fleurs et symbole du "click and mortar" qui s'est lancé d'ans l'e-commerce quand la taille de son réseau (450 PDV) lui a permis une couverture nationale suffisante (et son site est en 9 mois devenu son premier point de vente !)*

- Grégoire de Silly, Président de Spartoo.com, est le "pure player" parti de 0, qui vend 15000 modèles de chaussures de 400 marques différentes sur le net, offre le retour gratuit du produit, et double son chiffre d'affaires tous les ans

- Roland Tchénio, PDG de Toupargel, représentant de l'entreprise de VAD ancien modèle, qui doit adapter son business model et son mode de contact aux nouvelles attentes des consommateurs : les anciens clients assez seniors, qui veulent connaitre le produit alimentaire qu'ils achétent, (mais les +65 ans commandent sur le net 70% de plus en 2010 qu'en 2009!)**; et les nouveaux (futurs) clients, plus jeunes, pour lesquel l'achat de produit alimentaire n'est pas plus impliquant qu'un achat de CD

Nous avons  finalement (ré)appris plusieurs  vérités (plus ou moins) connues :

• Il est possible de devenir publicitaire quand on est énarque et inspecteur des Finances, puisque c'est le cas de Maxime Baffert, le patron de la nouvelle entité Webformance :)
• Un site en ligne permet de proposer un assortiment bien plus large qu'un magasin physique et donc de mettre à disposition des produits plus spécifiques, de type 'long tail', qui n'intéressent que peu de clients mais dont la rentabilité peut être assurée en ligne (ex: végétarien ou halal dans le food)
• Un site "pure player" comme Spartoo teste des options techniques et des opérations commerciales en permanence et le site est modifié chaque semaine
• On peut/doit investir progressivement sur le net, et ne se lancer dans un site e-commerce que si on est mur; il ne faut pas se lancer trop tôt, et commencer par un simple site vitrine
• On doit parfois convaincre d'abord l'interne, que le site e-commerce est un allié complémentaire et pas un ennemi qui phagocyte les ventes

En revanche, à la question "quel est l'intérêt pour un artisan qui vend un SERVICE d'avoir un site", nous n'avons entendu que "le fait d'être trouvé lors d'une recherche et de générer des appels, et de mettre en avant des exemples de réalisations pour donner envie"; mais nous n'avons pas entendu le fait de partager un "livre d'or" et les avis des clients contents, pour rassurer le futur client (comme via des "share" et des "like" qui sont le word-of-mouth hyperpuissants aujourd'hui...)

Au final une présentation intéressante, qui donnait des chiffres récents et remettait certaines vérités en perspectives, sans être trop une démo commerciale du nouveau produit Publicis (mais il parait que c'était la condition donnée par les édiles pour organiser cette belle opération de RP!

Merci à M. Florentin, ex-Kourosivo, d'avoir rappelé qu'on n'est pas obligé d'investir trop et tout de suite dans le web pour être efficace, repris en coeur par les intervenants du plateau:  Il faut être présent sur le Net, certes, mais pas à n'importe quel prix (surtout pour une TPE/PME), pas à n'importe quel moment ("attendre d'être prèt" est le souvenir le plus difficile de Spartoo) et pas n'importe où ! (inutile d'aller sur les réseaux sociaux si on n'est pas "équipé" pour gérer ses fans)

Cela va sans dire , mais ça va toujours mieux en le disant!

 

* Pour mémoire et info, le site Sephora.fr est le 2e point de vente de l'enseigne derrière son flagship des Champs Elysées en termes de CA et Fanco.com est le premier point de vente de France

** Etude TNS Sofres